A quoi sert de protéger la planète si elle finit par être peuplée de cyborgs qui obéissent au doigt et à l’œil à un pouvoir qui est directement connecté sur leur cerveau ?
« Le pape François danse avec les loups »
La Croix du 31 août 2015
Pénitence ! Repentance ! Décroissance ! Dans un monde sans transcendance, on comprend qu’il est impossible d’imposer quelque limite que ce soit à la liberté de l’homme. La démocratie elle-même confirme cet asservissement du pouvoir législatif à la volonté populaire. Le fait que, dans un pays comme la France, la dette publique égale un an de production montre à quel point les parlementaires sont incapables de résister à la pression de leur électorat. C’est alors qu’entre en scène la double hypothèse d’un réchauffement climatique exponentiel d’une part, de l’origine anthropique de ce réchauffement supposé d’autre part. Les hommes politiques s’en saisissent au travers d’une structure intergouvernementale (GIEC) pour essayer de reprendre le pouvoir sur l’opinion publique.
Pénitence : vous avez épuisé la planète par vos prélèvements inconsidérés. Désormais, il vous faudra modérer vos envies et vous engager dans un mode de consommation plus sobre, rouler moins vite, arrêter le climatiseur, etc. Repentance : en fait, ce sont les pays développés qui ont épuisé les ressources naturelles et saturé l’atmosphère de CO2. Il faut donc qu’ils dédommagent les pays qui n’ont pas connu de développement économique. Décroissance : on ne sait pas très bien ce qu’il y a derrière ce mot, mais il sonne bien. Concrètement, il s’agirait de diminuer le volume de la consommation par tête… ou de diminuer le nombre de têtes !
Un collège d’experts définit une doctrine dont il clame le fondement scientifique. Les hommes politiques la reçoivent pieusement ; ils la transmettent à leurs électeurs dans une rhétorique qui relève surtout de la répétition. Il ne manque plus qu’une liturgie : ce sont les sommets sur le climat. On le voit, après la religion de la progression indéfinie, voici la nouvelle religion de la régression !
A ce stade, on ne voit pas bien pourquoi le pape François a cru devoir intervenir dans le débat au travers de son encyclique Laudato si’. Si l’hypothèse scientifique d’un réchauffement climatique d’origine anthropique se transforme demain en certitude, l’onction spirituelle qu’il donne implicitement à ce qui sera devenu un fait est inutile. Si cette hypothèse scientifique n’est pas vérifiée, on se retrouve avec une sorte d’affaire Galilée à l’envers : l’Eglise catholique, au sommet de sa hiérarchie, prend fait et cause pour une erreur scientifique. D’autant que, a priori, le pape n’a aucun besoin de cette théorie pour prôner une consommation responsable, le respect, voire l’amour de la nature, la solidarité entre tous les vivants : toute l’écriture sainte y conduit ! A moins que son projet ne soit pas celui de la conversion spirituelle de l’homme, mais celui du contrôle politique de sa consommation ! Il faut le dire en effet, dans cette encyclique écrite à plusieurs mains, il y a des paradigmes bien contradictoires.
Pendant ce temps-là, le projet Open Worm travaille à recréer artificiellement le comportement de l’ascaris commun, un petit ver non parasitaire ; la simulation de sa structure neuronale permet déjà de contrôler un robot Lego ! Ce n’est évidemment qu’un prélude puisque le projet européen Human Brain a pour objectif de mieux comprendre le cerveau mais de l’homme cette fois et, à nouveau, de le simuler. Chez Google, Ray Kurzweil travaille à l’hybridation de la pensée biologique et non biologique ; il s’agit d’une étape vers cette réalité humaine augmentée qu’est le transhumanisme. A Guangzhou, en Chine maintenant, l’équipe du Dc Huang, de Sun Yat-Sen University a annoncé avoir tenté de modifier le génome d’embryons humains. On le voit, pour qui veut une écologie intégrale, il y a un énorme travail pour tenter de définir ce qu’est un être humain en tenant compte des nouvelles découvertes scientifiques. Il y a un enjeu extraordinaire à comprendre ce qu’est réellement la liberté alors qu’on découvre de façon de plus en plus précise le chemin de la décision dans le cerveau humain. Comme dans notre relation à la nature, il y a des limites à ne pas dépasser car elles mettent en danger l’homme lui-même et il est indispensable d’apprendre à les repérer. Car, à l’arrivée, à quoi sert de protéger la planète s’il elle finit pas être peuplée de cyborgs qui obéissent au doigt et à l’œil à un pouvoir qui est directement connecté sur leur cerveau !
Saint François d’Assise a délivré les habitants de Gubbio de la fureur d’un loup qui dévorait bêtes et gens. Il l’a fait d’une manière étrange en instaurant, entre le loup et les habitants de la ville, quelque chose qui ressemble davantage à une rançon qu’à un contrat ! S’il joue sur plusieurs registres, le pape François n’en pactise pas moins avec les loups malthusiens qui rançonnent la population d’impôts nouveaux – même s’il ne partage pas l’idée qu’il y a trop d’hommes sur terre. Il en oublie même qu’il y a des loups bien plus dangereux qui ont pour projet de dévorer l’homme de l’intérieur en le privant de sa liberté et donc de sa capacité à louer le créateur !
BRAVO ! Je vous envoie une petite documentation via le journal » LA CROIX » confirmant la non influence de l’homme sur le climat via le CO2 8